Itzhak Perlman a quatorze ans, il travaille le violon à la Julliard School, une des plus fameuses écoles de musique à New York. Son professeur et lui reçoivent la visite de Jasha Heifetz, probablement alors la grande référence du violon (le Vladimir Horowitz du violon). Heifetz demande au jeune élève de lui jouer quelque chose. Il joue un morceau de bravoure qu’il travaillait à l’époque, la Symphonie Espagnole de Lalo. Après l’exécution, le maitre dit « c’est bien ». Le professeur lui dit « tu peux y aller ». Le maitre dit « non, pas si vite, je voudrais entendre des gammes (avec toutes leurs variations) ». Et le maitre demande une tonalité pas si facile. … et ceux sont les gammes, exercices humbles qui impressionnèrent Heifetz. C’est tellement mieux de voir Perlman raconter l’histoire dans la vidéo.
Cette vidéo fait écho à une des anecdotes racontées par Maitre Noro. Des personnes apprennent le piano en passant par toutes les bases de la méthode. C’est lent et ingrat. D’autres court-circuitent les bases et jouent rapidement des morceaux distrayants. Les seconds s’amusent rapidement. Maitre Noro insistait que seuls les premiers atteignaient un bon niveau ; l’absence de base empêche de vraiment progresser et d’arriver à de bon niveau. Pour moi, cette vidéo pourrait illustrer cette parole de Maitre Noro.
Une citation du maitre : « pas d’explication ».
Komen